De la Russie, bientôt URSS, à l’Empire ottoman, dans le contexte de dissolution des quatre grands empires, l’exposition du musée de l’Armée à Paris, aborde une période méconnue de l’histoire, l’après 1918. A l’Est, on continue à se battre, entre les révolutions, les guerres civiles qui entraînent d’importantes modifications des frontières et la création de nouveaux États. Dans ce contexte particulier, la France est amenée à intervenir, avec des troupes restées mobilisées jusqu’en 1923 pour soutenir certains alliés, les Russes blancs, les Polonais ….
Après l’armistice du 11 novembre 1918 et l’arrêt des combats à l’Ouest, une nébuleuse de conflits s’installe dans les nouveaux pays issus de la décomposition des anciens Empires centraux. Il en résulte des violences et une instabilité dans l’Est de l’Europe, dont les répercussions sont encore visibles aujourd’hui. Les divers traités établis, après le traité de Versailles, ont été âprement négociés et très vite contestés. Ainsi, le traité de Sèvres du 10 août 1920, entre la nouvelle Turquie et les Alliés, est-il profondément remanié et remplacé, moins de trois ans après, par le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.
Cette exposition exigeante, réservée à des spécialistes, a pour ambition de mettre au jour, de la Finlande au Liban, le difficile remplacement des Empires par de nouveaux États. Elle montre, à la faveur des Révolutions et des contre-Révolutions, la montée du radicalisme totalitaire (Allemagne, Italie, URSS) et la fragilité des démocraties. On peut constater le rôle prépondérant de la France qui ambitionne de ramener la stabilité dans la région dans ce contexte troublé.
D’après le site « Mission du centenaire de la première guerre mondiale ». A écouter les podcasts des émissions France Inter sur les troubles des pays d’après-guerre : l’Allemagne, la Russie, l’Autriche, la Yougoslavie, l’Italie, la Syrie Palestine et l’Arménie.
Christine Valdois pour les Clionautes (voir la recension du catalogue de cette exposition sur le site)