Professeur d’histoire-géographie en lycée et doctorante à Paris 7, Sophie Gaujal s’intéresse aux parallèles à établir entre le géographe et l’artiste.
A partir de théorisations proposées par Anne Volvey sur le land art, Sophie Gaujal présente trois étapes, de la conception de l’œuvre (1 : l’objet est défini), à sa réalisation (2 : l’objet devient un objet-lieu et prend un caractère éphémère), puis à sa réception (3 : approche relationnelle ou le spectateur devient partie intégrante de l’oeuvre).
Expérimenté en lycée avec l’aide du CAUE du 92, le projet exposé ici consistait à inverser les polarités de l’espace scolaire en faisant vider la cour de ses élèves et en la remplissant d’œuvres d’art.
L’expérience semble avoir été « favorisée » par les évolutions des programmes : arrivée de l’histoire des arts, développement des sorties, apparition de l’échelle locale en géographie.
Quelques nuances sont apportées : ici, les élèves sont agents davantage qu’acteurs, ils sont créatifs davantage que créateurs et l’échelle concernée très restreinte, la cour, laisse se demander s’il s’agit vraiment d’un « terrain local ».