Le Coran des historiens, ambitieuse aventure intellectuelle permet d’appréhender le lien entre religion et révolution. Parue en novembre 2019, cette somme est le fruit de cinq années de travail et de la collaboration d’une trentaine de chercheurs internationaux et d’âges divers, sous la houlette de Guillaume Dye et Ali Amir Moezzi. En ce sens, le Coran les historiens constitue à la fois un jalon historiographique exceptionnel et aussi un événement éditorial en langue française. Cela témoigne de la vitalité des études historiques et coraniques dans notre pays. L’institut du monde arabe apparaît comme le lieu rêvé pour cette présentation.
Modérateur : Julien Loiseau – ancien membre de l’Institut français d’archéologie orientale, ancien directeur du Centre de recherche français à Jérusalem, actuellement professeur à Montpellier 3.
Guillaume Dye – Professeur à l’Université libre de Bruxelles (ULB) chargé de la chaire « Islam: histoire, cultures, sociétés » et cofondateur/codirecteur du Early Islamic Studies Seminar. Spécialiste de l’histoire du Coran, il a dirigé un collectif intitulé les figures bibliques en Islam ; il s’intéresse particulièrement à l’intertextualité et la « porosité » entre les corpus biblique et coranique. un des directeurs de l’ouvrage.
L’autre directeur est absent : Mohammad-Ali Amir Moezzi – Professeur des universités et directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes/PSL en charge de la chaire « Exégèse et théologie de l’islam shi’ite ».
Paul Neuenkirchen islamologue au CNRS, docteur en islamologie de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (thèse sur la thématique de la fin du monde dans le corpus coranique ; particulièrement intéressé par les questions eschatologiques). Important contributeur, il est la « cheville ouvrière » du deuxième tome, consacré, en deux volumes, au commentaire du texte coranique. Il remplace Muriel Debié, absente, chargée de la chaire « christianismes orientaux » à l’EPHP, qui s’est intéressée aux parentés entre la littérature syriaque et le Coran.
Introduction
En 3 volumes et 4000 pages, cet ouvrage propose une synthèse des études scientifiques sur le Coran depuis le 19ème siècle en l’augmentant des recherches récentes. Le premier volume propose un point exhaustif (1000 pages) des contextes historique, géographique et religieux dans lesquels le Coran trouve sa genèse. Le deuxième volume, en deux tomes, est un commentaire continu, verset par vouierset, de la totalité des 114 chapitres du Coran selon la méthode historico-critique, soit émancipée de toute approche traditionnelle ou confessionnelle.
Le Coran est considéré ici comme un document historique, littéraire, religieux des confins des 6è et 7è siècles (soit l’Antiquité tardive), qui mérite d’être relié aux traditions monothéistes préexistant à l’Islam. L’engouement pour ce texte est à mettre en lien avec le contexte géopolitique et les tensions internationales, ainsi qu’à une série de publications sur ce texte autour de l’an 2000 (Mondher Sfar, Le Coran, la Bible et l’Orient ancien ; ainsi que Le Coran est-il authentique ?)
Quel état des lieux peut être fait de ce qu’est le Coran grâce aux apports de cet ouvrage ?
La discussion s’est articulée autour des points suivants (que nous avons volontairement structurés pour des facilités de lecture) :
Qu’est ce que le Coran pour le croyant et l’historien (I)
L’ouvrage et son approche, renouvelée, du texte sacré (II)
Les multiples acteurs et strates temporelles coexistant dans ce corpus (III).
Qu’est-ce que le Coran pour le fidèle et pour l’historien profane ?
Qu’est-ce que l’historien sait du Coran, de son histoire et sa composition ?
1. Un document particulier et déroutant
G. Dye rappelle les deux façons d’appréhender le Coran. Pour le fidèle, il s’agit de la parole de Dieu, et donc d’un texte censé avoir été dicté à Mahomet par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Pour l’historien, il s’agit d’un document particulier qui prend sa forme dans la seconde moitié du VIIème siècle (la question de la moitié ou de la fin du VIIème siècle est d’ailleurs débattue) ; perçu comme document à la fois historique, linguistique et religieux, le texte reflète les préoccupations d’une communauté ; mais il est avant tout un document déroutant.
2. Une composition hétérogène mais une unité stylistique
En effet, composé de 114 chapitres (sourates), classées par ordre décroissant de longueur (selon le même système que dans la Bible, donc ni chronologique ni thématique), le Coran est dépourvu de schéma narratif. C’est aussi un texte extrêmement allusif, qui ne peut donc être compris qu’avec suffisamment de prérequis. Et enfin, comme la Bible, c’est un corpus, soit un rassemblement de textes initialement séparés, et donc un ensemble composite et hétéroclite comme en témoigne la diversité des genres (prières mais aussi hymnes, textes polémiques ou non, quelques récits où apparaissent d’ailleurs des personnages des traditions juive et chrétienne, textes eschatologiques annonçant une fin du monde, textes juridiques…). Mais, au-delà de cette hétérogénéité, le Coran jouit d’une forme d’unité stylistique, donnée par l’importance du rythme et de la rime.
3. Une inscription dans l’histoire délicate à établir
Par ailleurs, indépendamment de l’originalité de la composition, le Coran semble un document donné « sans contexte », « sui generis » ; en effet, même dans la tradition occidentale, on a souvent tenté de comprendre ce texte par rapport à la vie de Mahomet (les sourates mecquoises, sourates médinoises) ou comme un reflet de la parole du prophète. Aujourd’hui toutefois, un courant de la recherche s’éloigne de cette lecture et voit plutôt un texte littéraire en dialogue avec les traditions littéraires de la fin de l’Antiquité, le christianisme et le judaïsme auxquels il répond ou dont il s’imprègne parfois.
4. Un document qui suscite débats et désaccords au sein même de la communauté scientifique
Des points de désaccord et débat existent dans l’approche du texte sacré. Voici quelques questions qui agitent la communauté des chercheurs. Le Coran était-il virtuellement fini à la mort de Mahomet ou trouve-t-on plusieurs mains et périodes à l’œuvre dans sa composition ? Quand le texte a-t-il atteint sa forme définitive (vers 650 ou 690) ? Concernant les difficultés de datation, G. Dye rappelle qu’on n’a pas de manuscrit du Coran datant du VIIème siècle mais juste des fragments (comme la couche inférieure du Palimpseste de Sanaa, que des indices historiques permettraient de dater de la fin VIIème, mais qui, d’après le carbone 14, remonteraient au Vème…). L’historien doit fournir un état de la recherche qui soit avant tout prudent, sourcé, informé.
L’Alcoran. Comment l’Europe a découvert le Coran
Paul Neuenkirchen rappelle le clivage entre les approches profane et religieuse du texte : la tradition musulmane sunnite considérant le Coran comme « révélé » et l’approche historique qui interroge constamment l’ouvrage (le contexte d’énonciation des mots, la composition des sourates et même la composition de l’ensemble). Dans les sujets les plus polémiques, on mentionnera, même chez les chercheurs non croyants, la question de la déconnexion ou non de la figure de Mahomet avec l’évolution du Coran.
5. Le renouveau récent de l’historiographie
Les domaines de recherche liés au Coran ont été récemment renouvelés, voire révolutionnés par l’apport des littératures contemporaines du Coran, syriaque en particulier. L’évolution des études coraniques suit une réinscription des travaux sur l’Islam dans le renouvellement des études sur la fin de l’Antiquité. (Est soulignée l’importance du syriaque comme langue majeure de la fin de l’Antiquité, permettant de renouveler l’approche du Coran ; travaux de Muriel Debié)
Quels sont les principaux apports du Coran des historiens à la recherche ?
Les apports du premier volume consacré au contexte de rédaction et à la genèse du Coran
Guillaume Dye précise que ce premier tome est rigoureux mais accessible aux non spécialistes ; son ambition, inédite, est d’expliquer le contexte de naissance du Coran sans se limiter à l’Arabie occidentale mais en ayant à cœur un angle de vue élargi.
Concernant ce contexte historique, les travaux de C. Robin concernent l’Arabie pré-islamique ; viennent ensuite des recherches menées conjointement par des spécialistes des Sassassanides et des experts des études coraniques, afin de comprendre les liens entre civilisations arabe et perse avant l’Islam (il s’agit là d’une démarche nouvelle). Un certain nombre d’articles sont ensuite consacrés à la vie de Mahomet et aux difficultés à cerner le personnage. Enfin, un chapitre traite du VIIème siècle et la période ommeyyade.
Le Contexte religieux peut être abordé à travers le prisme des différentes communautés préexistantes: chrétiens byzantins, chrétiens éthiopiens, zoroastriens… Il s’agit de replacer le Coran dans le contexte des croyances de l’époque, imprégné par une forte dimension apocalyptique (d’où les travaux de P Neuenkirchen consacrés aux perspectives eschatologiques)
La rédaction des versets juridiques mérite aussi d’être mise en parallèle avec le droit de l’époque
Enfin, la question archéologique est centrale : un état des lieux est proposé faisant le point sur les manuscrits, l’épigraphie permettant d’appréhender le corpus. Cet état des lieux tente de fournir des clefs de compréhension de la lecture chiite du Coran. En effet, jusqu’à présent et durant longtemps, l’islamologie occidentale a eu un prisme sunnite qu’il convient de contrecarrer en complétant nos connaissances avec des sources chiites. On note donc un souci d’exhaustivité et de neutralité.
En résumé, il faut percevoir le Coran comme un « document mémoire d’une tradition islamique », qui nous renseigne plus sur les préoccupations de l’époque que sur la vie de Mahomet.
Les apports des deux volumes suivants (commentaires)
Pour illustrer ces apports, Paul Neuenkirchen propose de commenter une sourate célèbre, la sourate 112 (une profession de foi), composée de 4 versets : « Dis : Dieu est un. Il est éternel. Il n’engendre pas, il n’est pas engendré. Il n’a point d’égal ». Cette sourate, la deuxième plus courte du Coran après la sourate 108, fait l’objet de débats dans l’exégèse. Paul Neuenkirchen fournit des éléments de compréhension et d’analyse, et souligne ce qui pose question.
Si les deux premiers versets fournissent une définition de Dieu (ce qu’il est), les deux suivants le définissent par la négative (ce qu’il n’est pas).
Le premier mot, « dis » est-il une retranscription de la parole d’Allah s’adressant au prophète, ou une manière d’introduire des paroles humaines dans la bouche de Dieu de manière plus large.
Le premier verset pose un problème de traduction autour du « est un » ; différentes prononciations, qui permettent d’ailleurs de rapprocher les mots hébreu et arabe renvoyant à l’unicité. (Faut-il voir ici porosité ou parenté entre les textes sacrés).
Le troisième verset énonçant ce que Dieu n’est pas est-il un verset révélé à Mahomet en réponse à des polythéistes, des juifs ou des chrétiens ? Il est possible qu’il s’agisse d’une réponse à des chrétiens trinitaires : on souligne l’unité et on rappelle qu’on n’est pas engendré.
Le quatrième verset doit être compris dans le contexte culturel de l’Antiquité tardive ; il est probable qu’il s’agisse d’une réponse à un prêche d’une autre religion : on souligne, pour se différencier que Dieu n’a pas engendré de fils et qu’il ne peut avoir de fils qui soit son égal, puisque rien ne l’égale…
Ces multiples clefs d’interprétation, pour une seule sourate, montrent combien le texte coranique est allusif et nécessite d’importants prérequis et éclairages pour être saisi. C’est une des ambitions de l’ouvrage que de fournir ces explications.
Le Coran, un palimpseste, fruit de l’Histoire et d’un empilement d’héritages
Le rôle de Mahomet et la part du contexte historique dans la genèse du texte coranique (G. Dye)
Il faut souligner combien, dans la tradition musulmane, l’exégèse est importante (nombreux commentaires) mais rappeler que l’islam classique (savants, grammairiens) a très longtemps échappé à l’approche historique moderne (exprimée par Spinoza dans son traité théologico-politique). On trouve par exemple de très nombreux commentaires de la sourate 112, mais paradoxalement, malgré le peu d’occurrences de Mahomet dans le texte sacré, on présuppose toujours qu’il ne peut émaner que de lui.
En réalité, la place de Mahomet dans le Coran est très limitée et l’essentiel viendrait plutôt de la tradition historique postérieure ; ce texte nous renseigne surtout sur les préoccupations de son temps, et quand on le croise avec les sources chrétiennes contemporaines, on retrouve les mêmes thématiques : évocation d’un dieu unique, élaboration de visions de fin du monde.
Enfin, il faut souligner qu’au VIIè siècle, le Coran n’avait pas encore une importance centrale en tant que texte ; le contenu était important mais le caractère « canon », sacré du texte ne se fige qu’au VIIIè siècle.
Quelle place pour des civilisations voisines ou antérieures dans le Coran ? (P. Neuenkirchen)
Le Coran hérite et intègre des éléments des cultures voisines ou antérieures à l’émergence de l’Islam. Deux aspects pe dans une sallele vidéo pro et l’ordinateur mais agace de jouruvent être mentionnés : l’importance de la littérature syriaque et la préoccupation eschatologique héritée des traditions bibliques.
Il y a une incorporation des traditions juives et chrétiennes dans le Coran mais elles ne sont jamais citées explicitement ; l’apport chrétien semble singulièrement plus important que l’apport juif (ex figure de Jésus) ; il existe une polémique anti juive dans le Coran (qui peut-être emprunte aux homélies chrétiennes antijuives de l’époque). Le lien avec la littérature syriaque est étroit, ce que corrobore la parenté entre le terme coran (en arabe) et l’équivalent syriaque désignant la « lecture, leçon ». Beaucoup de vocabulaire «arabo-musulman » provient du syriaque (ainsi l’aumône, zakat en arabe et sakouso en syriaque) ; ces voisinages sont même lisibles dans la graphie des mots.
Le corps du Prophète – Enquête historique
La fin des temps est un thème central du Coran mais pendant longtemps peu étudié. C’est un discours important et omniprésent dans le contexte d’attente eschatologique dans lequel naît l’Islam (voir les écrits juifs, chrétiens, zoroastriens de cette époque) : attente de la fin du monde et de l’arrivée d’une figure salvatrice, un messie. Cette attente inquiète est à relier au contexte de guerre (conflit sassanide/ byzantin) et de multiplication des catastrophes naturelles -séismes et famines- à cette époque. Toutefois, le Coran reprend presque toutes les traditions eschatologiques classiques MAIS sans sauveur.
Quelles traces le Coran conserve-t-il de son lent travail de composition ? (G. Dye)
A partir du moment où le Coran est constitué en Codex (livre relié), la production du texte est assez centralisée et connaît donc peu de variantes ; cette transmission centralisée permet un texte harmonisé, d’autant qu’il est vraisemblablement copié et non dicté. En revanche, la question de la datation de ce canon n’est pas tranchée.
Mais, que s’est-il passé avant cette forme canonique ?
Les fragments que nous avons appartenaient sans doute à d’autres codex probablement éparpillés. On peut donc conclure à l’existence de multiples strates et diverses mises à jour : ainsi des strates anciennes prônant avant tout l’idéal ascétique dont la continence et la prière continue (héritage de la piété syriaque ?) cohabitent avec des traces plus récentes qui modèrent les exigences ascétiques. En plus de ces strates diverses, on relève aussi parfois des contradictions ou divergences internes au texte sacré : ainsi la sourate 19 qui montre une convergence avec les chrétiens à l’opposé de la sourate 3 qui s’en écarte. Il s’agit peut-être de changements de posture qui ont varié avec les époques.
La représentation figurée dans les arts de l’Islam (VIIe – XVe siècle)
Finalement, la recherche mène à une archéologie du texte révélant les tentatives d’harmonisation ou au contraire d’absences de mises à jour entre les différentes versions d’une même histoire. De la même manière, on peut s’interroger sur la place qu’ont occupé l’oralité et l’écrit dans la genèse du récit, sachant qu’au VIIè siècle l’écrit n’est pas encore généralisé pour transmettre les textes religieux et littéraires.
Conclusion
Différentes strates temporelles et une pluralité de voix cohabitent dans le Coran. Le texte est en effet marqué par des tensions internes ou contradictions que l’historien n’est pas là pour dépasser. Ces paradoxes peuvent s’expliquer par une réticence à supprimer ou reformuler des passages écrits (l’écrit faisant autorité), bien que des éléments postérieurs et contradictoires aient été ajoutés.
Cette diversité et ces tensions tant synchroniques que diachroniques sont un révélateur des différentes sensibilités traversant l’Islam. L’historien ne doit pas résoudre et dépasser ces contradictions, précieux signaux l’invitant à creuser le questionnement et l’interprétation. Par exemple, les contradictions apparentes entre les deux sourates 8 et 9 (cette dernière étant invoquée lors des actions violentes commises au nom du Coran) reflètent en réalité les différentes conceptions de la piété dans l’Islam : quiétisme versus militantisme/activisme.
Questions du public :
Comment expliquer conceptions opposées sur juifs et chrétiens ? (voir sourate 5 où cohabitent des avis positifs et négatifs) :
L’explication viendrait des changements de contexte expliquant une volatilité des avis au fil du temps (voir conclusion, supra). Contrairement au religieux, l’historien ne doit pas chercher à harmoniser, résoudre les contradictions mais souligner ces problèmes qui indiquent des éléments dignes d’intérêt.
Que sait-on du Coran de Sanaa ? (Yémen, découvert en 1972 dans des sacs à patate)
Ce fragment dont la référence épigraphique est DAN 27.1 se compose de morceaux de textes dispersés à différents endroits et présents sur deux couches : une version « habituelle » du Coran sur l’écriture supérieure et dans la couche inférieure, des variantes proches des versions de la fin VIIè.
Le document pose question : était-ce un exercice d’écriture ? Ou est-ce que cela signifie simplement que différentes versions du Coran circulaient ? (voir le Papyrus « Hambourg 59 » où on trouve la sourate 2 mais avec des variantes, et surtout suivie par un texte non coranique : cette dernière est-elle une sourate indépendante ou à l’écart du codex coranique lui-même ?)
Quelle a été la réception du Coran des historiens chez les penseurs musulmans sunnites et chiites ?
La réception a été très positive en Tunisie ; et en Iran (car c’est un pays chiite avec un statut différent du Coran). Une personne du public reproche aux auteurs de ne pas avoir convié d’intellectuel musulman pratiquant à la table ronde. Les problématiques sanitaires sont invoquées ; par ailleurs, les auteurs soulignent la difficulté à s’accorder sur une démarche commune. En effet, l’approche de l’historien n’est pas confessionnelle mais scientifique et critique ; il ne s’agit pas de détruire une religion mais de comprendre un document avec une certaine méthode. Ces problématiques foi/critique ont d’ailleurs également traversé le monde chrétien (exemple d’Alfred Loisy excommunié début XXe) avant d’être progressivement admises par tous. Il convient enfin de souligner les réceptions très positives des musulmans croyants et pratiquants intéressés par cette démarche novatrice.