Depuis une trentaine d’années, des archéologues s’intéressent à ceux qui ont produit la culture matérielle des artisans.
A l’âge du bronze, il y a des armes en bronze, des bijoux, des ornements divers, des services à boire, des mises en scènes retrouvées dans des tombes, etc. Par la suite, les sociétés s’organisent globalement selon l’évolution suivante: d’abord soumises à des chefferies (VIIe millénaire avant JC), les sociétés connaissent ensuite l’époque des États (royaumes ou empires) jusqu’à la Révolution française.
Qu’est-ce qu’une société industrielle ? Qui sont les ouvriers ? Comment ont-ils acquis leurs savoirs ? Qui transforment la matière avec quels outils, gestes ou savoirs ? Qui fait des choix d’alliages, de procédés, de productivité ? Qui possède les moyens de produire (bâtiments, outils, dispositifs) ?
Rien n’est évident. Dans le monde de la Bretagne de l’âge du Bronze, il n’y a pas d’épingle en bronze…
Pour obtenir du métal, il faut d’abord extraire le minerai puis le réduire à haute température pour enfin former des objets. Le cuivre a la particularité de pouvoir être fondu. Pour aboutir au même produit ou presque, il suffit de créer un moule métallique soit par rétreinte ou soit par expansion biaxiale. On peut associer fonderie et martelage.
Mais un objet bien fini n’est pas facile à étudier pour un archéologue.
Les différences de procédés sont nombreuses, tant pour la fonderie (fonte au sable, coulée à 1000-1100°C, etc.) que pour le martelage et l’étape du recuit.
Dans les périodes anciennes, nous n’avons que quelques représentations de l’homme au travail comme par exemple le détail de la tombe de Rekhmiré (Egypte, XVe siècle). En Grèce ancienne, il y a quelques quelques représentations de forgerie (coupe de la fonderie au musée de Berlin) et en Italie romaine, le cas de la stèle d’Aquilée ou du triclinium de la maison des Vettii à Pompéi. Difficile dans ces conditions d’en savoir plus.
Socialement, un chef d’entreprise peut tout à fait être un esclave.
L’orateur aurait aimé développer le métal monétaire. Une monnaie plaquée n’est pas forcément de la fausse monnaie. C’est la même chose pour le batteur d’or, les foulons pour le textile, les fabricants de fibule, etc.
L’ouvrier peut être éduqué au temps (récitation d’une prière, calendrier), aux températures (observations) et aux gestes de son métier.