Géodeclic est un dispositif d’enseignement de la géographie, visant principalement un public de cycle 3. GéodeclicPrésentation sur le site de Géoconfluences a été pensé et conçu pour aider les enseignants du premier degré à mettre en œuvre dans les classes, les programmes centrés autour de la notion d’habiter.
Le jeu
L’atelier débute par un jeu, animé par Jean-Paul ZampinConseiller pédagogique dans la circonscription de St Gervais/Pays du Mont-Blanc. Il a collaboré à l’ouvrage En-quête d’histoire : situations-problèmes pour le cycle 3, Canopé éditions, 2019, pour permettre de comprendre quel est le point de départ de la démarche avec de jeunes élèves.
Par petits groupes, il s’agit d’observer des photos de paysage divers : place en ville, un littoral touristique, une plaine agricole… Avec des élèves, on utiliserait des paysages de leur environnement proche.
Dans un second temps, on a des questions : Qu’est-ce qui évoque la sécurité, les moyens de communication, de production ? Pour les élèves, les questions sont formulées ainsi : dans l’image que j’ai en main, est-ce que j’ai la réponse à cette question ? Il y a des choses que je vois, il y a aussi des choses que je ne vois pas et ça nous amène, petit à petit, à une démarche d’enquête.
Il existe aussi un jeu de rôle qui vise à faire prendre aux élèves la place d’un personnage : médecin, pompier, agriculteur…
Le jeu vise à une découverte de l’espace proche pour aller, avec les élèves, vers une définition du concept d’ « habiter ».
Le concept d’ « habiter »
Sylvie Joublot-Ferré revient sur le concept, à la fois concret et abstrait un concept central en géographie et dans les sciences sociales, au moins dans le monde francophone. Ses travaux en géographie culturelle interrogent l’habiter, les spatialités et l’expérience spatiale des individus comme un moyen d’élucider la construction du rapport au monde. En effet ce mega-concept permet de travailler depuis l’espace proche jusqu’à l’entièreté du monde. Il permet de construire la relation à l’espace. Il s’inscrit pleinement dans les programmes du cycle 3.
Présentation de Géodeclic
Ce dispositif a été mis au point par trois formateurs hauts-savoyards du premier degré, accompagnés, depuis 2022 par Sylvie Joublot-Ferré de l’Université du Québec à Montréal.
Cette recherche-action recherche s’appuie sur des éléments de la géo-culturelle décrits par SJF , une enquête compréhensive du lieu de vie pour comprendre la société, du territoire au monde, partir du lieu de vie, à contextualiser par l’enseignant, pour relier ce lieu de vie à la compréhension du monde. On peut tout faire à partir du lieu de vie de l’élève, de son expérience pour construire les concepts, des scénarios problématisés. L’enquête des acteurs locaux permet d’imaginer demain. Il s’agit de montrer que l’espace n’est pas un donné, qu’il est le fruit de décisions des hommes dans le temps.
La création de productions de synthèse, comme on le verra dans l’exemple de Cordon, permet à la fois des échanges avec les adultes, mais aussi, c’est l’un des objectifs de Géodeclic, de comparer avec des pairs, d’autres élèves vivant dans d’autres espaces.
La mise en œuvre à l’école de Cordon, en Haute-Savoie, dans une classe à cours multiples de CE2-CM1-CM2
Faire émerger les représentations spatiales initiales des élèves lieu partagé/lieu singulier. La première étape a été : dessine ton village qui est une représentation, mais pas un plan, mais un plan personnel de Cordon. Lise GalavielleProfesseure des écoles et directrice dans une petite école à Cordon, ambassadrice de la démarche Géodéclic : « J’ai découvert géodéclic grâce à mon Conseiller Pédagogique qui est à l’origine de ce projet. Pour moi faire de la géographie était vraiment barbant et je me forçais à le faire. En découvrant géodéclic je me suis réconciliée avec l’enseignement de la géographie ! Ce projet est très enrichissant et surtout motivant pour moi et pour les élèves. » (https://geodeclic.fr/les-ambassadeurs/) décrit son projet
Organisation d’une Géorando avec les 5 sens et au retour localisation des photos prises lors de la rando, on arrive à un schéma synthétique d’où la nécessité de construire une légende.
Le schéma a été présenté au maire puis on a une étape de problématisation/localisation plus globale : situé Cordon comme petite station de ski, analyse du logo de la station, des données de l’INSEE pour déterminer qui habite à Cordon ? [lien avec les maths pour les graphiques].
La réflexion sur le futur amène à la rencontre des acteurs : le maire, l’ONF, le boulanger, quelques touristes… [élaborer des questionnaires – liens avec le français].
La synthèse est cette carte de Cordon dans 50 ansIls y ont travaillé jusqu’au dernier jour de juin., présentée en mairie.
Cela a permis de travailler la notion de choix politique. Les discussions entre les enfants furent très intéressantes, la conclusion pour cette petite station de moyenne altitude : adaptation.
Evaluation : Une géographie incarnée, proche des élèves, que les collègues de collège présents regrettent de ne pouvoir tester dans les programmes actuels
