Animé par Christophe Terrier et présenté par Mark Bailoni (Université de Lorraine) et Delphine Papin (Le Monde, université Paris 8), ce café a constitué une belle occasion de rendre hommage aux pays invités de ce 25ème FIG qu’étaient les Îles Britanniques.
Touchant un public bien actif dans ses questionnements, le sujet retenu, technique, intime, montre que plusieurs identités peuvent se superposer sans forcément s’exclure.
L’évolution des questions posées au travers des différents recensements de ces dernières décennies révèle l’importance de l’entame du questionnaire. Par exemple, les années 1980 ne laissait qu’une simple alternative entre le fait d’être blanc ou non alors que les années 1990 ont introduit la possibilité pour les non blancs de préciser s’ils étaient « noirs », « asiatiques », « chinese » ou « autre ». Beaucoup de musulmans ont utilisé la faille de cette catégorie « autre ».
Mais de manière plus large, le fait de compter permet de savoir et donc de dire et enfin de demander : ainsi le recensement devient un outil de revendication.
Tout récemment, la question de l’identité nationale britannique (le sentiment existant pour les habitants est celui d’appartenir à l’un des quatre territoires du Royaume-Uni + celui d’être britannique) a permis aux minorités ethniques de se défendre et de se faire entendre.
En cela, les recensements de ce type semblent avoir un effet positif puisqu’ils permettent d’identifier des besoins dans des communautés mais sont acceptés parce qu’ils partent du principe que les sujets de sa majesté ne naissent pas nécessairement tous libres et égaux en droits, grande différence culturelle avec la France où ce genre de pratique n’est pas prêt de prendre.