Atelier de prospective urbaine, Michel Lussault, Stéphane Cordobès, CGET Commissariat à l’égalité des territoires (organisme qui a succédé à la DATAR).
Particularité de ce massif des Vosges, massif montagneux le plus peuplé en France, Saint-Dié étant la ville la plus peuplée. Pas assez de monde pour répondre au scénario prévu : le temps de parole sera donc plus important pour les participants à l’atelier.
D’où on parle ? Et de quoi on va parler ? Matériaux qui vient de Datar 2040. Déjà utilisé par des enseignants pour faire la prospective.
Ici, grands scénarios qui n’ont pas été diffusés, partir d’un de ces scénarios, s’approprier l’un d’entre eux et chercher ce qui pourrait mener à la réalisation de ce scénario. Artefact en fait mais qui permet de chercher des éléments de réflexion. Ce n’est pas de la prédiction, pas de la planification… Plus proche de la création où on essaie d’imaginer des possibilités d’évolution, plusieurs de préférence pour stimuler la politique publique au présent. Avoir plus de possibilité de réflexion, et non pas assurer les choix… les choix sont plus compliqués en fait. Certaine image de la citoyenneté qui est recherchée, plus active, avec une implication des participants.
Définitions de la prospective qui n’est pas forcément partagée par tous. Approche située dans le temps. Expérience de pensée collective qui ne vise pas à produire de la vérité. Ce n’est pas un travail scientifique non plus. Approche non normative et résolument optimiste. Tenter de mettre à distance les jugements moraux.
Prévoir des évolutions pour Saint Dié des Vosges, nous sommes des acteurs.
2 scénarios pour 2040 : s’ils se produisent, qu’est ce qui se passe pour les acteurs ? Habitants de Saint Dié ou autres. Pas des prévisions de l’Etat…, mais hypothèse de travail. Phénomène dominant qui se rajoute à la réalité. Accentuation des phénomènes existant plutôt que changement complet. 2 axes de déconcentration, des activités, des personnes… et un inverse de fluidification. Penser quelle place et quel scénario pour Saint Dié ?
1. Gingembre, le rhizome métropolitain avec forte concentration des activités, processus lié à la mondialisation et à la globalisation. Grands équipements concentrés dans quelques métropoles. Territoire très concentrés. Scénario préféré des économistes. Grandes plaques métropolitaines qui produisent de la valeur, contrairement à d’autres espaces qui décrochent. (ultra libéral ?)
2. Pissenlit, individu souverain importance de la mobilité, individu égocentré en minimisant les impacts de la socialisation (libéral libertaire). Autant de territoires que d’individus. Permet des économies très variées.
3. Ombelle, évolution des territoires qui met en place des réseaux, premiers des scénarios qui suppose une relative atténuation des phénomènes de concentration urbaine ; territoire de proximité qui change le rapport à la centralité. Scénario idéal avec la question d’un développement soutenable, système des ZAMAP, économie partagée. Imaginaire de l’aménagement territorial français avec importance des villes moyennes. Idée de retrouver des territoires à taille humaine. Scénario de décroissance ou au moins de frugalité. Redistribution des espaces géographiques.
4. Nénuphar, constitution de plusieurs grandes régions urbaines avec réseau de métropoles régionales, espace beaucoup plus distribué que le gingembre (modèle plus fédéral ?) modèle plus coercitif.
Modèles décidés avant la réforme territoriale.
Urbanisation très importante en France depuis 30 à 40 ans, avec périurbanisation très forte mais très marquée par fonctionnement urbain. 95 pour cent de la population est sous influence urbaine. Phénomène mondial, + de 50 pour cent de la population mondiale aujourd’hui.
Scénarios déjà l’œuvre aujourd’hui mais quelle dominance demain ? C’était le thème de l’atelier, mais pas suffisamment de personnes dans l’atelier.
Notion de territoire est remis en cause.