En ouverture du festival, Catherine Biaggi, inspectrice générale de l’Éducation nationale présente les enjeux du PNF, qui se résument en 3 axes :
1 – Affirmer une dimension recherche, apporter une production scientifique, en faisant appel à des géographes.
2 – Proposer le croisement d’une dimension scientifique (thème du FIG) et d’une dimension pédagogique au sens de la transmission, qui paraît consubstantielle à la professionnalité des enseignants.
Catherine Biaggi présente brièvement la composition des parcours :
- Pour débuter, la dimension scientifique est alimentée par les conférences de Bruno Lecoquierre (Le grand Sahara de l’Atlantique à l’Indus), Frank Tétart (Les déserts de la péninsule arabique : les déserts d’Abou Dhabi et de Dubaï), et Bernard Hourcade (Les déserts iraniens : un vide central). La première communication porte donc sur le concept de « grand Sahara ». Cette présentation de synthèse propose de changer de focale au niveau intellectuel, en décentrant le regard, car en France, l’approche du Sahara renvoie à l’ancien empire colonial, selon Laurent Carroué. Au-delà de l’Indus, on entre dans un autre système, celui de l’Asie des moussons. A la suite de cette première conférence, deux zooms régionaux sont abordés (les Émirats arabes unis et l’Iran).
- Dans le cadre des « Rendez-vous du développement durable », la question d’un développement durable pour les déserts est posée (avec David Blanchon et Frank Tétart, animé par Michel Hagnerelle). Ces déserts sont-ils des laboratoires du développement durable ou des modèles blâmés du développement ? Il s’agit de s’interroger sur la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD) dans ces espaces.
- Une conférence est consacrée aux déserts brésiliens (avec Marie-Françoise Fleury et Hervé Théry). Cette intervention entre dans le cadre de l’une des questions des concours de l’agrégation et du CAPES (l’Amérique latine).
- Un retour d’expérience sur la première année de la réforme du CAPES est exposé par Catherine Biaggi et Marie-Françoise Fleury.
3 – Mettre en avant la didactique de la Géographie et les questions de chercheurs en didactique.
- Denis Bédouret, Sylvie Considère, Anne Glaudel et Jean-François Themines ont publié les résultats de leurs travaux sur les acquis en Géographie des élèves de primaire et de collège. Un bilan a été dressé sur ce que les élèves apprennent et savent à la fin de la scolarité obligatoire dans notre discipline.
- Catherine Biaggi remercie les professeurs du secondaire qui font part de toutes leurs expérimentations et de leurs innovations. Elle rend hommage au travail conduit par l’association des concours Carto, pilotée par Olivier Godard, Antoine Baronnet (Clionautes) et Anaïs Le Thiec, autour de la présentation scientifique et méthodologique des concours de cartographie imaginaire et d’actualité. Ils portent tous les apprentissages d’un langage spécifique de la géographie, reposant sur un travail de la carte, des croquis, et des schémas.
- Pendant toute la durée du festival, des présentations de séquences, clé en main, conçues par des professeurs, proposent des innovations autour du numérique, validées par l’Inspection. Ces rencontres ont lieu à « l’espace Lab » sous forme d’ateliers.
- Enfin, une focale est consacrée à une question brûlante sur la guerre : Comment enseigner le conflit Russie-Ukraine ? Cette table ronde réunit des chercheurs et des spécialistes de géopolitique. Michel Foucher et Jean Radvanyi, avec des enseignants Laetitia Rouhaud et Pascal Orcier qui donneront des points d’entrée, des axes, et des éléments réflexifs. [Article à venir]
Pour conclure, Catherine Biaggi confirme les objectifs du PNF : confronter des approches, proposer des croisements de réflexion scientifique, de démarche, et de transmission des connaissances.