Guillaume Faburel, un géographe peu consensuel qui nous livre ici, sans concession ni langue de bois, son analyse sur la métropolisation du monde et la densification urbaine.
Pour lui, « un seul « s » sépare demeure et démesure, celui de notre survie » (p.274). La démesure, c’est, pour l’auteur, celle de la ville moderne et son « aveuglement très urbain, pur produit d’une pensée utilitariste, fonctionnaliste et mécaniste encore largement dominante » (p.157).
Un livre déroutant et ô combien stimulant car, il faut bien le reconnaître, en termes de géographie urbaine, les programmes scolaires ainsi que le discours universitaire « dominant » nous proposent souvent une analyse pouvant ressembler à de la promotion pour la ville dense et ses bienfaits contrastant avec le dédain pour les espaces périurbains et ruraux. Dans le présent ouvrage, Guillaume Faburel critique ces « passions des élites universitaires » ainsi que les « conceptions techno-centrées des économistes du GIEC (p.126) pour nous inviter à repenser nos rapports aux territoires et nous proposer une autre manière d’habiter la Terre.
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