« Oui, l’aigle, un soir, planait aux voûtes éternelles,
Lorsqu’un grand coup de vent lui cassa les deux ailes »
Victor Hugo Napoléon II. IV
Disparu prématurément en 2016, Jean Christophe Victor était un homme aux multiples visages et appétences. : diplomate, orientaliste de talent écrivain, ethnologue, enseignant, expert en géopolitique et mondes polaires.
Son regard sur les choses de ce monde, son timbre de voix , son sens de la pédagogie ont marqué des générations de Français. Par le « Dessous des Cartes », présentation télévisuelle innovante des concepts qui guident la compréhension des phénomènes géopolitiques, il nous a donné à voir, à comprendre et à saisir les grands enjeux du Monde, du Groenland à l’Afghanistan, de l’Ossétie à l’Ecosse.
Sa famille, Virginie Raisson-Victor et leurs enfants, ses amis Emmanuel Delloye et André Velter, ses admirateurs très nombreux se sont réunis ce 27 septembre à la Bibliothèque François Mitterand pour lui rendre un dernier hommage. Une soirée néanmoins intimiste , parcourue de récits de vies, de souvenirs, scandés par la musique, celle que Jean Christophe aimait tant : Chopin, Keith Jarreth, Vaughan, Sibélius….
Gérard Challiand y a résumé en peu de mots une vie riche d’aventures intellectuelles et humaines . « S’il ne lui fut pas facile d’être le fils » de l’ immense Paul Emile Victor, Jean Christophe a tenu la gageure avec brio et élégance. Sa silhouette débonnaire qui côtoie depuis longtemps dans notre imaginaire celle des arpenteurs du savoir, nous rappelle par sa douloureuse absence notre besoin d’intelligibilité du monde.