Enseignants de terrain, praticiens des technologies numériques dans l’enseignement mais farouchement attachés au maintien des usages dans le cadre disciplinaires nous avons quelques raisons d’avoir des réticences aux conclusions qui se dégagent de ces rapports.
[http://eduscol.education.fr/cid73421/synthese-de-la-consultation-nationale-des-acteurs-des-ent.html->]
Dans les réflexions de Bruno Devauchelle, présenté comme un grand témoin, nous notons quand même cette remarque qui est le fondement de notre réflexion :
«Le développement des ENT suggère l’arrivée d’un renversement important de la logique de l’usage : l’usager n’est plus celui qui gère lui-même ses outils, ses données, ses documents, ses communications ; Il devient progressivement encapsulé dans un système dont il hérite les caractéristiques décidées par les organisations qui les maîtrisent. La question de l’Open Source et du libre est désormais davantage une question de professionnel. Plus généralement la « professionnalisation » de l’informatique scolaire dépossède progressivement
l’utilisateur d’un certain nombre d’initiatives.»
Si l’on prend l’exemple d’usage que nous avons présenté ici
http://www.clionautes.org/?p=3002
On s’aperçoit que ces usages sont tout à fait possibles hors du portail de l’ENT.
Ces portails, et nous avons pu le vérifier en pratique depuis trois ans dans l’académie de Montpellier sont fragiles… (Blocages en cas de panne – consommation de bande passante très importante). Cela n’est pas anodin lorsque la fibre optique n’est pas déployée dans les zones rurales ou semi-rurales.
Les outils proposés (Moodle) sont parfaitement disponibles en libre.
Des sytèmes comme les serveurs de liste de diffusion (Sympa) sont difficilement compatibles avec le portail. L’accès aux espaces de stockage est également fragile.
Le choix qui est fait de laisser les régions qui financent libres de choisir des développeurs différents est source parfois de complexité supplémentaire.
Une carte mentale
http://www.mindmeister.com/fr/321589632
qui permet de mesure la complexité du problème… Mais qui nous semble surtout révéler que la multiplicité des acteurs et des attentes obscurcit le débat.
De quels outils numériques, souples et évolutifs avons nous besoin ? Notamment dans nos disciplines ?
Finalement de façon artisanale ces outils ont été développés par des collègues.
Nous pensons à cartoo HG
Pour les systèmes d’information géographique
http://sig.ac-rouen.fr/spip.php?rubrique2
Dans ces Ent les interfaçages ne sont pas envisagés et surtout pas envisageables en l’état.
Les expérimentations de manuels numériques sont rares et dépendant des collectivités territoriales qui achètent les manuels papiers.
Une des solutions serait que l’espace de stockage soit un véritable cloud dans lequel le professeur disposerait ses documents et applications et les partagerait avec ses élèves. Mais on se heurterait ici à des questions de gestion des droits…