À la fin du séminaire Fichet-Heynlin de la semaine dernière, Stéphane Lamassé (Paris 1) me faisait remarquer que le mode d’administration de la preuve en histoire risquait de radicalement changer par le numérique. Il avait déjà, brièvement, évoqué le sujet à THATCamp Paris 2010. Je n’ai pas encore fondamentalement réfléchit à la question. Voici quelques idées élaborées rapidement. Je remercie Stéphane Lamassé d’avoir stimulé les quelques réflexions qui suivent.
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Comme les historiens prouvent-t-ils ce qu’ils affirment? Il y a plusieurs réponses à cette question. Nous consultons des archives et lisons ce que l’on appelle de la littérature secondaire – c’est-à-dire ce que les autres historiens (et parfois, même, des chercheurs d’autres sciences humaines et sociales, si, si) ont déjà publié (livres, articles…) sur le sujet que nous traitons ou des sujets proches. Nous appuyons notre narration par des notes de bas de page où nous renvoyons à ces archives et cette littérature secondaire. Pour appuyer les documents et ouvrages ou articles cités en notes de bas de page, nous reportons des extraits, cités dans notre texte ou en résumons, plus ou moins rapidement, l’argumentaire ou les points les plus importants.