Le Japon offre un cas intéressant d’empire maritime en permanente oscillation géostratégique. Il n’y a pas, contrairement à une idée reçue, une frontière rempart qui aurait laissé la place à une frontière d’expansion mais une alternance entre les deux, voire une juxtaposition.
L’ennemi au Japon ne peut venir que de la mer. Si l’’insularité a donc été des siècles durant, la garante de l’indépendance et de la défense de l’archipel, son intégrité et ses limites – qu’on qualifie aujourd’hui de frontières – ont été sujettes à questionnement notamment lors de la fermeture par les Tokugawa puis l’ouverture forcée sous Meiji. Les réponses apportées au fil des siècles ont donc consisté à alterner repli et expansion maritime, à établir des doctrines stratégiques et au XXe siècle, à se forger des outils redoutables de conquête. Quelles représentations les Japonais ont-ils de leur frontière maritime ?

Intervenants

  • Geoffrey Maréchal (modérateur), professeur d’Histoire-Géographie et secrétaire national des Clionautes. Il a rédigé de multiples recensions d’ouvrages sur le Japon, comme celui de Xavier de Castro sur La découverte de Japon (1543-1552)
  • Michel Chandeigne, libraire, éditeur et conférencier, spécialiste de l’histoire des Grandes Découvertes. En 1992, Michel Chandeigne a fondé les éditions Chandeigne avec Anne Lima, qui les dirige depuis, consacrées au « monde lusophone ». Spécialisé dans l’histoire de la cartographie et des voyages ibériques, il a notamment signé sous le nom de Xavier de Castro un monumental Voyage de Magellan en 2007, qui rassemble, confronte et commente l’ensemble des sources directes sur cette expédition.
  • Fabrice Jonckeere, Guide-conférencier, auteur sur le Japon de Showa.

 

Préambule

Geoffrey Maréchal, secrétaire national de l’association des Clionautes propose d’ouvrir cette conférence sous le double vocable danger / rempart afin de présenter les relations entre le Japon et la mer. Des évocations célèbres venant à l’esprit, on citera la vague d’Hokusai, le tsunami de Fukushima, mais aussi l’arrêt des invasions mongoles du XIIIe siècle par les Kamikaze  Littéralement, « Vents divins »https://www.histoiredumonde.net/Le-Vent-Divin-Kamikaze.html..

Pour en parler ensemble, les Clionautes ont invité l’éditeur Michel Chandeigne, grand spécialiste des mondes lusophones consécutifs aux grands voyages portugais des XVe et XVIe siècles, et Fabrice Jonckeere, auteur et guide d’expédition des mondes polaires.

Michel Chandeigne interviendra sur la période parfois appelée « siècle chrétien », de sa découverte « sidérante » par les Jésuites en 1543, jusqu’à sa fermetureLe terme japonais Sakoku, « fermeture du pays » a été mis en cause par les historiens japonais. Le commerce restait florissant avec l’Asie proche et les Hollandais seuls autorisés à accoster près de Nagasaki leur fournissaient nombre d’informations sur les dernières techniques européennes : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sakoku  aux étrangers en 1639 sous le shogunat Tokugawa.

Fabrice Jonckeere s’attachera à faire comprendre comment, après la réouverture forcée du Japon à l’Occident, celui-ci a dû et su redéfinir le concept de frontière non comme ligne mais comme espace se dilatant / rétractant au gré des aléas historiques.

 

Que dire des effets du premier contact avec les Européens sur la construction de l’identité japonaise ?

La parole est à Michel Chandeigne.

« Le siècle chrétien »

Les Portugais arrivent au Japon en 1543, alors en pleine guerre civile. Ils y introduisent les armes à feu, inconnues des Japonais et surtout les Jésuites qui y répandront rapidement le christianisme, puisque le nombre de locaux convertis atteindra les 300 000. De nombreux apport européens sont transmis aux Japonais, les Jésuites apprenant la langue et se passionnant pour une civilisation qui, bien que très différente, ils considèrent comme l’égale à bien des égards de la leur.

Parallèlement, dans les 50 ans qui suivent leur arrivée se constitue l’unité du pays sous le Shogun Tokugawa, unité considérée comme menacée par l’influence chrétienne. Les persécutions commencentcf. le film « Silence » (2017) de Martin Scorcese. pour se terminer par l’expulsion des Européens, l’éradication du christianisme et la fermeture pour 2 siècles du pays.

L’image du Japon dans la cartographie

Les Portugais arrivent au Japon

Le Japon est comme on le sait un archipel. Les Portugais l’atteignent par le sud sur la petite ’île de Tanegashima en 1543. 

La construction de cartes va jouer un rôle important dans leur compréhension de l’archipel.

D’abord un rappel : les Japonais ont une tradition cartographique. Or la plus ancienne connue, la carte Gyôki (vers 1305), est constituée d’une juxtaposition de sortes de globules concernant les différentes provinces sans prétention de précisions topographiques ou d’azimutage comme pour les Européens.

Japon mer
Carte du Japon de type Gyôki (ca 1305)

Carto asiatiqueÀ l’image de la célèbre carte coréenne Kangnido, qui symbolise la cartographie asiatique de l’époque avec de droite à gauche : la Corée puis au centre la Chine et l’Inde ensemble, l’océan indien et l’Afrique avec la péninsule arabique. Le Japon est rajouté (faute de place ?) au sud de la Corée.

Comme en Occident d’ailleurs, ce sont des cartes terrestres conçues comme somme de connaissances de l’époque – les points rouges sont les villes – et aucunement des cartes de navigation.

Globe Benhaïm Cipangu

De Cipangu, l’île mythique, couverte d’or…

Le premier nom connu du Japon en Europe c’est celui de Cipangu, rapporté par Marco Polo dans « Le devisement du monde », île où il n’était pas allé mais qu’il décrivait comme un lieu avec des maisons couvertes d’or. Cette contrée lointaine et mythique  avait fasciné Christophe Colomb. Le premier globe connu, celui de Martin Behaïm, un Allemand qui rencontre Colomb en 1490 à Lisbonne, la représente dans l’Océan Atlantique. On comprend pourquoi Colomb est resté persuadé qu’Hispaniola qu’il avait atteint en 1492 était Cipangu… 

…à l’apparition du mot Japon en 1515

Il faut attendre 1515 pour que le Portugais Tomé Pirès écrive en évoquant une île à l’Est de Formose« La Merveilleuse » en langue portugaise… le nom Jampon. Le mot emprunté aux pêcheurs malais qui convoient les Portugais sur leurs bateaux en mer de Chine, a en fait la même racine chinoise que Cipangu, soit le « pays à l’origine du soleil » ou plus couramment « pays du soleil levant ».

Un chapelet d’îles en 1550

À la suite de l’arrivée de François-Xavier au Japon et de son voyage infructueux pour rencontrer l’empereur à Kyoto, la connaissance du pays progresse. Il n’est plus représenté comme un rectangle mais dans un chapelet d’îles étiré de Formose à Honshu.

Japon chapelet d’îles

Vers une représentation « réaliste », fin XVe – début XVIe

… Qui s’agrègent peu à peu pour prendre une forme plus réaliste, au fur et à mesure des informations ramenées par les Jésuites. Ces informations convergent vers Goa, puis Lisbonne, aboutissant à un second type de cartographie qui va connaître un grand succès et sera abondamment reproduit :  

Fernão Vaz Dourado (1568)

Tout change avec un Jésuite, lgnascio Morera, installé à Miaco (Kyoto) et parlant japonais, dessine la 1ère carte réaliste du Japon. Or cette carte a été perdue, mais copiée par Luis Teixeira (1592) puis de nouveau perdue et enfin copiée par son collaborateur, le cartographe hollandais Abraham Ortelius. Cette fois, elle sera reproduite en grande quantité dans toute l’Europe :

En 1628, João Texeira Albernaz I, fils de Luis, cartographie l’archipel, dans lequel Hokkaido (Ieso) est représenté.

10 ans plus tard, le Japon se referme sur lui-même…

Avec les paravents nanban, certaines de ces cartes ainsi que l’évocation de la vie quotidienne sous ce « siècle chrétien » continueront de vivre dans la shogunat Tokugawa. Ces paravents avaient fait l’objet en 2015, d’une parution d’Alexandra Curvelo, recensée par les Clionautes. Du sino-japonais nanban.-jin, littéralement « barbares du Sud », vocable englobant les Européens du Sud comme les Indiens. 

Paravents nanban Japon
Carte japonaise selon les normes européennes reproduite sur un paravent nanban

Aborder la notion de frontière pour le Japon, est-ce comprendre les mentalités de ce pays ?

La parole est à Fabrice Jonckeere.

Frontière et mentalité

Avec cette ouverture forcée, non consentie à l’étranger, les Japonais vont réussir à se construire « avec et contre » : Frontière physique et frontière culturelle se confondent dans la mentalité japonaise pour relever ce nouveau défi.

Mon prisme sera donc stratégique et doctrinal.

L’estampe  (1975)

 

Kinuko Yamabe Craft est né en 1940. Il reprend la symbolique de la vague d’Hokusai avec l’irruption de la modernité dans la vague face au Japon traditionnel, et la confrontation inévitable des 2 mondes, le frèle esquif nippon apparaissant bien faible par rapport à la canonnière américaine du CommodoreGrade de la marine américaine, équivalant à celui de vice-amiral en France.  Perry.

Que signifie la frontière pour le Japon ?

L’un des grands spécialistes de la géographie du Japon, Philippe Pelletier, considère cette notion non comme une ligne, héritée de la tradition occidentale, mais comme un espace pensé en profondeur, sur le modèle chinois, séparant civilisés et barbares. On ne peut penser une territorialité classique pour un pays constitué de milliers d’îles s’étirant sur une distance équivalente à celle du Québec à la Floride.

Ensuite, cette notion est mouvante, car faite d’expansions et de rétractations, notamment en direction des voisins coréens et chinois. Un système très différent d’un autre empire insulaire, la Grande-Bretagne qui dès qu’elle acquiert une flotte capable de se projeter au delà de la simple protection du pays, est en expansion continue.

De la frontière rétrécie…

À partir de 1853, le Japon se voit imposer une frontière « wesphalienne », celle d’un Etat-Nation qu’il n’est pas. Car sa conception est celle d’une stratégie en profondeur traditionnelle, issu du monde chinois, dans lequel certains voisins (Taïwan, Okinawa) sont au gré des époques des féaux ou des associés à la souveraineté japonaise.

Il faut également se souvenir que la fermeture du pays est une vision occidentale. Le Japon connait une intense circulation maritime intérieure et un commerce avec les voisins asiatiques. Sans compter la présence hollandaiseLes protestants hollandais avaient en horreur le prosélytisme catholique des Jésuites et le firent savoir très tôt aux Japonais. Ils purent ainsi garder un contact commercial – quoique étroitement surveillé – sur la presqu’île de Dejima. Néanmoins, d’importants échanges techniques et intellectuels via les rangaku expliquent la rapidité ultérieure du développement économique japonais.  évoquée plus haut. Et puis la pression européenne consécutive à l’expansion coloniale – Russie comprise – se fait de plus en plus forte. D’autant que les bateaux du Commodore Perry affichent un tonnage de 1800 T contre 370 aux plus gros bateaux japonais…

… À la frontière mouvante

Depuis l’installation du shogunat Togukawa, le débat entre factions dirigeantes se terminait invariablement par la prééminence de la ligne traditionnelle de fermeture à l’étranger. Le début de l’ère Meijidu nom de l’empereur Mitsuhito ayant repris le pouvoir sur le shogun et partisan de l’ouverture à l’Occident pour permettre la modernisation du Japon. favorise la réflexion sur une nouvelle stratégie de « frontière maritime mouvante », les Occidentaux ayant forcé la ligne terrestre du pays.

Les penseurs modernes de la stratégie maritime japonaise

Shōzan SakumaNote de l’auteur de la recension : Comme il est mentionné sur la page Wikipédia : Transcription du japonais, le Wikipédia francophone place le(s) prénom(s) avant le nom pour les personnalités nées après 1868, de la façon dont les Japonais transcrivent eux-mêmes le plus souvent leurs noms en caractères romains. Ainsi, l’article sur le Premier ministre japonais de ce début de siècle est-il intitulé Jun’ichirō Koizumi, Jun’ichirō étant le prénom. Dans le cas de personnalités d’avant 1868, dites « du Japon traditionnel », le nom de famille précède toujours le prénom ou le nom d’artiste. , fils de samouraï né en 1811, érudit passionné par les technologies occidentales qu’il expérimente lui-même. Fervent partisan de l’ouverture, il publie « Huit politiques pour la défense de la mer » dans lesquelles il analyse pour le Japon les conséquences de la Guerre de l’Opium perdue par la Chine. Ses thèses ont un grand retentissement et sont à l’origine de la prise de conscience des dirigeants de la nécessité d’un marine moderne.

On lui doit la formule célèbre : « éthique japonaise, technologie occidentale »pour illustrer la manière dont le Japon doit manipuler la modernisationSource : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sakuma_Shōzan[/footnote].

Les questions initiales

– Comment protéger les côtes ?
– Quelle est la profondeur maritime nécessaire pour être à l’abri ?
– Doit on prendre l’initiative ou attendre ?
– Quel type de navire est susceptible d’intercepter au mieux l’adversaire ?

Conscients des limites de leurs pays, les penseurs japonaises s’efforcent de définir une méthode historique japonaise qui formulent des lois spécifiques du combat navale et du rôle central de la Marine.

Elles se basent sur les écoles navales françaises et américaines, la jeune école française de l’amiral Aube « minimaliste-réaliste » et la doctrine « océanisteDoctrine manifestement reprise par la Chine actuelle pour développer et moderniser à marche forcée sa force navale… » qui rompt avec la doctrine des océans comme remparts pour les Etats-Unis de l’amiral américain Alfred T. Mahan. 

Yi Sun-sin

L’amiral Satō Tetsutarō y ajoute les acquis de l’histoire navale asiatique, notamment les victoires navales coréennes sur le Japon au XVIe siècle. Le vainqueur coréen du Japon lors des multiples tentatives d’invasion par le Japon de la Corée, l’amiral Yi Sun-sin est l’objet d’un culte quasi mystique de la part de la navale nipponeL’amiral Togo, le vainqueur de Tsushima a déclaré :
« Il est possible de me comparer avec Nelson, mais pas avec Yi Sun- Shin car il n’a
pas d’égal ».
. YI-Sun–Sin influença profondément les Japonais dans la manière d’appréhender la bataille navale. On lui doit les concepts de
– l’attaque surprise,
– l’interruption des lignes de communication,
– mission navale de reconnaissance,
– concentration des navires,
– d’usure des forces adverses avant la confrontation décisive.

Yamamoto Gonnohyōe (né en 1854), fils de samouraï passé au service de l’empereur, devenu amiral et père de la marine japonaise impose définitivement la prééminence de l’armée de mer. Il s’agit ainsi de repousser la frontière le plus loin possible de l’archipel.

Deux contraintes fortes

Le temps et les ressources naturelles du pays, limitées pour ne pas dire inexistantes. Conséquence logique : un conflit long = défaite.

Mais jamais les limites de cette frontière ne sont explicitement précisées… 

1880- 1943 : de l’ouverture à la modernité vers la domination militaire

Donc, pour mémoire, 1853 : le Commodore Perry force les côtes japonaises, 1868 : fin du shogunat Takugawa et début de l’ère Meiji.

L’expansion, aux dépends des voisins asiatiques

Pour l’historien Pierre-François Souyri, il n’y a pas de discontinuité entre la colonisation par le Japon de son archipel et l’occupation des terres et îles plus lointaines à partir de 1895. Jusqu’en 1931 et l’avènement de la dictature militaire, les Japonais progressent par pragmatisme, en se gardant d’a priori idéologique ou raciste. Ils n’excluent pas d’absorber à terme au sein de leur État les nouvelles colonies. C’est le cas pour Hokkaido et d’ Okinawa, considérées comme terres japonaises.

1895 : La Chine s’incline devant le Japon, à la suite d’une guerre éclair et la destruction de sa flotte. Au traité de Shimonoseki, elle doit reconnaître l’indépendance de la Corée et perd Formose, l’archipel des Pescadores, ainsi que la presqu’île du Leao-tong, au sud de la Mandchourie et à l’est de Pékin.

1905 : L’ empire russe qui exigeait de partager la Corée et la presqu’île de Liao-tung avec le Japon est vaincu à la bataille de Tsushima et sa flotte anéantie. La région de Port-Arthur, la moitié sud de Sakhaline et les îles Kouriles sont annexées. Elle reconnaît aussi le protectorat du Japon sur la Corée et une grande partie de la Mandchourie.

1910 : La Corée devient un protectorat japonais.

1917 : Le Japon, allié à l’Entente, s’empare des possessions pacifiques de l’empire allemand.

1931 : l’agression contre la Chine se traduit par la conquête de la Mandchourie.

1940-42 : la « sphère de coprospérité asiatique » s’étend des Aléoutiennes au nord à la Birmanie et à la Nouvelle Guinée au sud.

Les conditions du succès : repousser les frontières autant intellectuelles que physiques

 

La guerre est donc la condition sine qua non pour assurer la paix au pays. On combat un seul adversaire, dont on a au préalable analyser les faiblesses, tout en s’assurant des alliances solides.

C’est le sens de l’alliance anglo-japonaise de 1902 avec la Grande-Bretagne, plus grande puissance maritime du monde (illustration : carte postale). 

 

L’innovation technique japonaise est une sorte d’alliage « composite » avec ce qui se fait de mieux en Occident :

– L’enseignement naval dispensé par les Britanniques

– L’encadrement militaire inspiré des Prussiens, après leurs victoires sur l’Autriche-Hongrie et la France

– L’assistance technique des chantiers navals français, avec l’architecte naval Emile Bertin, qui joua un rôle décisif dans la construction des navires victorieux des Chinois en 1895 et des Russes en 1905.

La flotte japonaise est la 3e du monde dès les années 20, et la 1ère au commencement de la 2nde Guerre Mondiale. 

 

Et celles de l’échec, une défaite avant tout stratégique

Conséquences non théorisée des succès foudroyants de la marine de guerre après Pearl-Harbour, la frontière est devenue trop lointaine et trop éparpillée, des Aléoutiennes à Guadalcanal.

Le manque de ressources imposant une guerre rapide – ce que l’amiral Yamamoto avait bien compris – se transforme en échec après Midway. Les Américains ont désormais avec eux le temps et les ressources matérielles et humaines, ce qui sera aggravé par la perte progressive des territoires occupés et exploités par le Japon au fur et à mesure des dernières années du conflit.

La victoire tactique de Pearl Harbor a enclenché la défaite stratégique. Les stratèges japonais ont mal évalué le rapport de force géopolitique et l’imperméabilité de la « frontière en profondeur ».

Le Japon est pourtant redevenu une grande puissance en comprenant que la « frontière en profondeur » ne devait plus être militaire mais économique. En ce sens la souplesse culturelle japonaise est restée son principal atout…

Merci à Fabrice Jonckeere pour son Powerpoint. Retrouvez Fabrice Jonckeere sur Instagram et sur son site web de photographies des mondes polaires. 

Nous remercions chaleureusement Michel Chandeigne pour nous avoir permis d’utiliser  ses cartes. Nous vous renvoyons à l’excellent petit ouvrage dont elles sont tirées : 

La découverte du Japon, 1543-1552 , éditions Chandeigne, collection Magellane Poche , 416 p., 14,50€