Editorial par Jean-Pierre Meyniac
Le n°5 du Labo est donc en ligne. Ce sera le dernier de cette année scolaire. Nous nous retrouverons le 15 septembre pour le n°6. Entre temps toute l’équipe va travailler sur le fond et la forme du Labo pour une (peut-être) nouvelle mouture en septembre.
Merci d’assurer au maximum la ‘promotion’ et la diffusion du Labo.
Jean-Pierre Meyniac – Claude Robinot – Cécile de Joie – Daniel Letouzey – Bertrand Quennoy – Christine Galopeau de Almeida.
Pour vous joindre à cette équipe contacter le rédacteur en chef : c’est ouvert à tous les adhérents.
Bonne lecture !
En pratique
Le Labo est la revue des Clionautes. Vous pouvez télécharger au format PDF chacune des 8 rubriques (chaque rubrique est un ’4 pages’ pesant entre 500 et 1 300 Ko) et/ou télécharger le numéro complet (1 page de garde + 32 pages pour environ 5,5 Mo). Vous pouvez diffuser et utiliser les pistes tracées dans ces numéros… Nous vous demandons simplement de citer vos sources et, pourquoi pas, contacter les auteurs pour les féliciter, les critiquer, les encourager…
Au sommaire
Dans le Labo_photo, François Da Rocha Carneiro exploite une photographie de la Grand’Place de Roubaix.
Lors de l’inauguration du nouvel Hôtel de Ville le 30 avril 1911, le maire, Eugène Motte, et le ministre du Commerce et de l’Industrie, Alfred Massé, soulignèrent les transformations de Roubaix, simple bourg devenu en un siècle une grande cité prospère. Les statistiques confirment les propos officiels : la population de la ville passe ainsi de 8.000 habitants au début du XIXe siècle à plus de 120.000 à la veille de la Première Guerre Mondiale. L’industrie textile y est si florissante que la « Manchester du Nord » est souvent qualifiée de « ville aux cent cheminées ». Dès lors, la Grand’Place, élément traditionnel du paysage des villes du Nord, acquiert une fonction publique importante. Le cœur de la bourgade initiale témoigne des mutations de la ville. Au début du XIXe siècle, il ne subsiste guère du passé médiéval que l’église Saint-Martin, rénovée et profondément transformée au milieu du siècle. A partir de la Révolution, une aile de l’ancien hôpital Sainte-Elisabeth fait office de mairie. En 1840-1841, alors que les premiers effets de la croissance industrielle de Roubaix se font sentir (la ville compte alors près de 25.000 habitants), une nouvelle maison communale voit le jour, sous la direction de l’architecte Dewarlez. Une place sert de parvis à cette mairie, mais il faut attendre la fin du Second Empire pour pouvoir parler de Grand’Place. En effet, en 1869, après quelques années de réflexion, les immeubles séparant la place de la mairie des alentours de Saint-Martin sont abattus. Les quelques 70.000 Roubaisiens disposent alors d’une Grand’Place à la bipolarité originale : civique et commerciale au sud, religieuse au Nord.
Dans le Labo_rencontre, Yves Montenay a interviewé pour Le_Labo, Emmanuel Todd et Youssef Courbage.
Cette interview porte surtout sur « Le rendez-vous des civilisations » (La république des idées, Le Seuil, septembre 2007), un ouvrage dont Youssef Courbage et Emmanuel Todd, tous deux de l’INED, sont les auteurs. Catherine Didier-Fèvre propose une piste pédagogique en première STI : ‘Il n’y a pas de choc des civilisations !‘.
Dans le Labo_vidéo, Jean-Pierre Meyniac explore le Web 2.0 à propos des vidéos en ligne.
Que les pro de Youtube et Dailymotion me pardonnent par avance et que les utilisateurs réguliers des Jalons de l’histoire du temps présent ou de la Curiosphère de France 5 acceptent mes excuses anticipées… cet article se place résolument du coté de la découverte et des néophytes. Enfin… néophytes… c’est vite dit ! Que celui qui ne s’est pas précipité sur le Web pour voir le récent et cultissime ‘casse-toi p. c.’ de notre président lève le doigt ! Personne ? Alors on est d’accord, la vidéo sur le Web est devenue un incontournable. L’explosion du Web dans les années 90 nous avait amené à nous interroger sur nos pratiques pédagogiques, voir, dans certains cas, à remettre en cause les formes habituelles de l’accès au savoir. Nous vivons actuellement une évolution du Web (le fameux Web 2.0 ou Web sémantique) qui, si elle repose sur des avancées techniques, est avant tout relationnelle et sociétale. Le partage de vidéos en ligne en est un des aspects… chaussons nos godillos cyber-hussards de la république et parcourons l’essentiel de la « vidéosphère » !
Dans le Labo_son, Eric Rullier se propose d’analyser le changement social depuis 1945 à travers la chanson française.
Après les années 60, l’évolution des comportements des français transforment profondément les traditions familiales, donnant naissance à la société actuelle, à la multiplications des couples non-mariés, des divorces, des naissances hors mariage, des familles mono parentales et des formes nouvelles de couples reconnues par la loi.
Dans le Labo_image, Claude Robinot analyse les débuts de la V° République à travers 2 affiches électorales.
La première date de septembre 1958. Elle invite les électeurs à approuver par référendum la constitution que le général de Gaulle, devenu président du conseil, a inspiré et qu’une équipe de juristes et de politiques a rédigé sous la direction du garde des sceaux Michel Debré. Les Français ne resterons pas sourds à cet appel puisque plus de huit sur dix se déplacent pour déposer un bulletin dans l’urne et que le OUI l’emporte avec environ 82 % des suffrages. La deuxième affiche évoque le référendum du 28 octobre 1962, qui propose une modification de la constitution pour élire le président de la république au suffrage universel. Le général de Gaulle obtint là aussi la majorité des suffrages, 62 % de OUI. L’abstention atteint 23 % du corps électoral. Le succès était incontestable mais ce n’était plus le raz de marée dont la presse avait pu parler quatre ans plus tôt. Cette nouvelle disposition constitutionnelle donne à la cinquième république sa forme quasi définitive.
Dans le labo_Web, Daniel Letouzey et Anthony Lozac’h achèvent leur exploration de l’univers des blogs en histoire-géographie.
La révolution du web 2.0 a gagné les professeurs d’Histoire et de Géographie. Un premier article a analysé les motivations des blogueurs, les contraintes techniques et évoqué les questions en suspens. Ce second article s’intéresse aux contenus, aux destinataires et à l’impact sur le travail en classe. En quoi les pratiques à l’école, ici et ailleurs, incitent-elles à explorer des voies nouvelles ?
Dans le Labo_sortie, Fabienne Dherse propose de connaître (et d’exploiter en classe) le chemin des Dames.
Situé entre Laon et Soissons, dans l’Aisne, le Chemin des Dames s’étire sur une trentaine de kilomètres en empruntant la ligne de crête d’un plateau calcaire coincé entre la vallée de l’Ailette au Nord et la vallée de l’Aisne au Sud. Ce chemin doit son nom aux filles de Louis XV qui l’empruntaient pour rendre visite à leur gouvernante mais dans la Mémoire collective, le lieu est surtout associé à l’échec de l’offensive Nivelle en avril 1917 et au mouvement des mutineries, illustré par la célèbre chanson de Craonne. Longtemps oublié des commémorations nationales, le Chemin des Dames retrouve progressivement, sous l’impulsion du Conseil général de l’Aisne, sa place dans l’histoire de la Grande Guerre mais reste toujours l’objet de certains désaccords.
Dans le Labo_pratique, Emmanuel Maugard explore Didapages.
Didapages est un logiciel destiné aux auteurs de cours et d’outils pédagogiques pour l’auto-formation, l’enseignement en classe ou la formation à distance. Il permet de créer des livres virtuels en flash de manière simple de 2 à 50 pages. Ces livres peuvent devenir de véritables cours interactifs contenant du texte, des sons, des images, des vidéos ou des exercices interactifs (QCM, dessins, déplacements de formes …). Il donne en plus la possibilité d’effectuer un suivi des résultats des élèves et de leurs progressions lors de leurs apprentissages grâce à un serveur à installer PSD. C’est un exerciseur (voir l’article du numéro 3 du labo de janvier 2008 sur le questionnement interactif).