Dans un texte en ligne (cf. « textes historiques ») sur les terres clasmatiques dans l’empire byzantin, l’unité de mesure cité par l’administrateur impérial Thomas est le modios. Petite histoire de cette unité… pour ce que l’on en connaît.
Le modios à Byzance
Le modios se dit et s’écrit modioï au pluriel.
En fait, le modios était une unité de capacité avant d’être une unité
de mesure. Au VIIIe-Xe, on partait du principe à Byzance qu’un modios
de grain servait à l’ensemencement d’une certaine surface, et cette
surface est devenue un… modios. Le problème reste entier sur la
taille de cette surface qui, selon les auteurs spécialistes, est
proposée entre 3m2 (Michel Kaplan) et… 1200m2 !
Le modios est donc initialement une mesure de capacité pour les
solides, 1/6 du médimne grec et égal à 8,757 litres (au VIe siècle).
( in Hélène Antoniadis-Bibicou, « Recherches sur les douanes à Byzance »,
Cahiers des Annales, Colin, 1963 et http://www.laparola.net/vocab/index.php
On sait aussi que le modios thalassios équivaut à 40 litres ou 12,8 kg
selon la spécialiste Cécile Morrison. Alain Ducellier, dans son ouvrage
sur les Byzantins (Points Seuil) parle d’une masse de grains de 24
millions de modioi (= 380000 tonnes) de blé (p.180) et, selon les
sources qu’il a étudié, « En 1265, l’Empire interdit l’exportation de
blé lorsque son cours atteint 13 sous les 100 modioi (= 13 quintaux)
sans autorisation signée par l’empereur ». Cependant, l’affaiblissement
de Byzance est tel que les intérêts des marchands et des producteurs
reprennent très vite.
Deux adresses sur les mesures à Byzance (documents en pdf à télécharger) :
http://www.doaks.org/EconHist/EHB39.pdf
(page 15)
Le problème reste (encore) entier…