Gérard Granier : État des lieux rapide sur l’éducation en Afrique
Objectifs 2015: éducation primaire universelle quand 41% des habitants ont moins 15 ans
Aujourd’hui, l’enseignement pré-primaire très limité (17%), en 2008 : 77% enfants étaient scolarisés dans le primaire, mais situation en grand progrès (56% en 1999)
Le taux achèvement du cycle primaire est passé de 43% à 64% (1999-2008)
(Gérard Granier invite à utiliser les documents et cartes présents sur le site de l’UNESCO, bonne carte du taux net de scolarisation)
en fait existent des situations très différentes (entre Tanzanie, Algérie face au Niger par ex)
1/3 des élèves sont scolarisés dans le secondaire et 7% dans l’enseignement technique, très faiblement développé.
Quelques données complémentaires pour l’enseignement supérieur.
6% des jeunes sont étudiants (moyenne mondiale 26%)
Importance de l’analphabétisme: 1/3 de la population avec de fortes variations selon les pays. Malgré des progrès relativement lents.
Les causes: problèmes de coûts : 5% du PIB consacré à l’éducation mais une dégradation avec la crise
Roland Biache: qualité et éducation à l’environnement
Nous sommes à la veille d’une conférence de l’UNESCO et à l’avant veille de Rio + 20
Nous sommes assez loin des OMD
Problème de qualité :
Que veut dire achever la scolarité primaire ?
Le résultat n’est pas à la hauteur des enjeux.
Des plans existent mais c’est la mise en œuvre qui pose problème.
Notamment des orientations qui évoluent avec les bailleurs
par ex le programme d’éducation à l’environnement dans les pays de la zone sahélienne sur 6 ou 7 ans puis plus de crédits donc plus d’enseignement (PFIE)
Problème d’un enseignement dans une langue de l’ancien colonisateur pour une éducation qui relève du sensible.
Question de la formation des enseignants et de leur nombre insuffisant
décrochage entre contenus des programmes et vécu de la société.
Deux priorités :
Une éducation interculturelle dans une perspective d’éducation à la paix.
Respect de l’environnement ex : problème des mines antipersonnelles
Les initiatives souvent le fait des ONG, mais elles sont non concertées.
Athanase Bopda: le point de vue d’un Africain
Il met cette question en relation avec l’absence de système d’assurances sociales, donc un phénomène au cœur de l’investissement sur l’éducation (beaucoup d’enfants c’est plus de chance d’avoir un secours pour ses vieux jours).
Il met l’accent sur le rôle crucial des femmes pour permettre la scolarisation (investissement dans la formation des enfants et des filles)
Il constate des difficultés dans la scolarisation des filles, le problème de l’emploi des diplômés alors qu’à l’indépendance les diplômés ont trouver les emplois laissés par le départ du colonisateur.
A son point de vue les États n’écoutent pas assez les femmes
La question aujourd’hui : ce que nous avons (économie de rente) n’est pas pour nous mais doit être préserver pour demain.
Comment appréhender le développement durable africain?
Athanase Bopda propose une série de questions:
- La richesse est-ce posséder ou le lien social?
- Le regard de notre voisin est plus important que ce que je possède
- Ai-je conserver pour les autres?
- Les jeunes n’ont plus peur de contester la place de la génération de l’indépendance
Ce qui remet en cause la définition européenne de développement durable (les 3 E).
Débat avec la salle