Intervenant(s) : Nicolas EVRARD, Secrétaire Général – Association Européenne des Élus de Montagne ; Raffaele RAJA, Chef de la délégation de la Région Lombardie à l’Union Européenne
animé par Alexandre Mignotte, Grenoble Alpes Métropole.
Il s’agit de définir ce qu’est le projet de macro-région alpine. Une réflexion née sur les rives de la Baltique au lendemain de la chute du mur de Berlin pour l’élaboration d’un dispositif de coordination interrégionale. Aujourd’hui il existe la même réflexion pour l’Adriatique, le Danube et les Alpes.
Ce dispositif se nomme SUERA : Stratégie de l’Union Européenne pour la région alpine née en 2016 après 10 ans de débats. Un dispositif à la gouvernance complexe avec présidence tournante des régions ou des états (selon le niveau d’autonomie régionale), en ce moment l’Italie confiée à la Lombardie qui sera suivie par la France. Il n’existe pas de directive européenne particulière, pas de budget, pas de règle mais quelque chose à construire et qui repose sur le bon vouloir de ses acteurs.
Raffaele RAJA est chargé de montrer ce que ce dispositif peut apporter à l’arc alpin. C’est un plan d’action à construire autour de trois objectifs : économie, les transports et la connectivité y compris informatique et l’environnement. Dans la région alpine existaient déjà de nombreuses coopérations transfrontalières, l’inter-reg mais aussi un traité au niveau national : la convention alpine. La SUERA se veut une initiative des régions qui peine à trouver un espace d’expression à Bruxelles, impossibilité actuelle d’introduire un programme de la macro-région sans financement. Les choix de la présidence antérieure par le Tyrol portait sur la mobilisation de la jeunesse, la Lombardie chargée par l’Italie de défendre les 8 réions italiennes alpines vise mobiliser les collectivités territoriales, jusqu’au niveau communal, sur trois axes : l’économie circulaire, l’environnement, les transports ce sera le fil rouge de 2019.
Nicolas EVRARD aborde la réponse à la question : En quoi les Alpes contribuent-elles à l’UE ? Il revient sur la prise de conscience de Commission européenne d’un manque d’implication les régions dans la gouvernance quand on vise plus de cohésion économique et sociale. Il insiste sur l’importance de la gouvernance dans ce dispositif de la Stratégie. Les Alpes pourraient montrer l’intérêt de l’approche régionale pour traiter des questions transnationales ou transfrontalières au-delà de la coopération de proximité qui existe déjà. Il revient sur la gestation de la SUERA, initiative bavaroise et le but de rendre plus efficace les politiques européennes et espère que la macro-région pourra trouver sa place avec un financement après 2021.
Conclusion : Ce qui est en jeu ce ne sont pas que les montagnes mais aussi les métropoles de piémont pour révéler l’interdépendance ville/montagne.