Sylviane Tabarly, 30 Nov 2002
Il y a plus spécialiste que moi sur la liste mais je peux apporter quelques
éléments d’informations pour compléter les références proposées par Thierry
Hatt à Strabourg.
J’ai fait l’essai de télécharger quelques unes des images mises à
disposition des enseignants sur le site de Spot-image dont je rappelle
l’adresse signalée par Jean-Pierre :
http://www.spotimage.fr/accueil/proser/listeduc/educ/preseduc/welcome.htm
Elles sont souvent de grandes dimensions, correspondant à des scènes
entières du satellite soit des couvertures de l’ordre de 60 x 60 km .. ce
qui donne une vue assez synoptique de l’espace concerné. Bien entendu, rien
n’interdit de travailler sur des sous-images : une ville, une périphérie
urbaine, une forêt, etc.. La banque d’images ainsi à disposition est très
intéressante, d’autant qu’il s’agit d’images récentes. Il y a par ailleurs
plusieurs opportunités faire des études diachroniques à partir d’images d’un
même espace, un des principaux intérêts des images satellites pour mettre en
évidence des dynamiques spatiales. Par exemple : Mont-Saint-Michel (1993 et
1999) ; Sud Oise (1995 et 2000) ; Lens (1990 et 2001) ; Lyon (1998 et 2002)
; Nancy (1999 et 2000) ; Béziers – Narbonne (août et décembre 2001) ; Cap
d’Agde – Bassin de Thau (2000 et 2001) ; Paris Créteil Banlieue NE Paris
18è, 13è, Créteil (1992 et 1998) ; Poitiers (1990 et 2000) ; Vallée de la
Meuse (2000 et 2002) ; Lac de la Forêt d’Orient – Troyes (1990 et 2001) ;
Toulouse (1986 et 2001)
L’importante dimension au sol des images explique que le téléchargement du
dossier numérique zippé de chaque image (soit, en fait trois canaux en règle
générale) soit long : compter plus de 40 Mo le plus souvent : pour celles
que j’ai testées jusqu’à présent, de 38 Mo (Roanne) à 60 Mo (sud oise). Leur
poids dépend des dimensions de la scène mais aussi du nombre de canaux
disponibles : parfois, aux trois canaux de base (dans le rouge, le vert et
le proche infra-rouge) des images Spot ancienne génération est également
proposé le canal panchromatique plus précis (pixels de 10×10 m au lieu de
20×20 m). C’est le cas probablement du « canal 4 » , de l’image sud-oise 2000.
Une fois dézippées, on peut sans difficulté les ouvrir à partir du logiciel
Titus sauf lorsqu’elles font plus de 4080
colonnes (= pixels), limite supérieure admise par le logiciel dans sa
version actuelle. C’est parfois le cas, par exemple pour celle de Lyon mais
pour d’autres aussi à ce qu’il parait. Il faut alors les réduire un peu ce
qui devrait être prochainement facilité grâce à une petite « moulinette »
mise au point par Jean Marc Bonnefoy. Elle devrait être téléchargeable soit
sur le site de Dijon, soit sur Educnet (mais à confirmer … les collègues
de Dijon, les « interlocuteurs académiques » co-listiers nous préviendront
certainement). C’est très facile à faire et on peut alors ouvrir sans
problème cette image dans Titus pour l’étudier numériquement.
Actuellement, où trouver Titus ? Il y a quelques années (1996), il avait été
distribué à quelques exemplaires, dans tous les lycées de France et de
Navarre, gratuitement, inclus dans un cédérom édité et distribué par Jeulin
sous le nom « Les images satellitales – Utilisation pédagogique pour
l’enseignement secondaire ». Il doit normalement toujours s’y trouver : à
rechercher quelque part dans
les fonds de tiroirs … si vous ne le trouvez pas dans ceux de
l’histoire-géographie, allez demander du côté des labos de SVT ou peut-être
aussi au CDI qui doit normalement les avoir enregistrés à leur arrivée. La
prise en main du logiciel, dans ses fonctions les plus simples, ne présente
pas de difficulté majeure avec le manuel et l’aide qui sont associés au
cédérom mais c’est encore mieux avec un stage (voir l’offre de formation
continue et les universités d’été signalées par Caroline Doublier) . Un
autre mode de diffusion du logiciel, en ligne, serait peut-être proposé dans
quelques temps. J’ai recherché sur le site de Jeulin s’il était toujours
distribué et dans quelles conditions. Mais le site, http://www.jeulin.fr/ ne
comporte pas de fonction de recherche et je n’ai rien trouvé de manière
évidente.
Au total, avec cette banque d’images récentes, la couverture du territoire
français est conséquente. On peut aussi utiliser les images de l’ancienne
banque sur le site d’Educnet :
(satellite Spot, images au format .IMG) Elles sont plus petites et plus anciennes mais
peuvent justement permettre certains travaux comparatifs.
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, vous pouvez peut-être vous adresser
aux collègues des équipes d’animation dont la liste est consultable sur le
site d’Educnet.
Espérant n’avoir pas été trop longue, bien cordialement à tous,
Sylviane Tabarly – Lyon
°°°°
Bernard Albert, le 24 Nov 2002
D’autres que moi pourront détailler ou corriger cette première approche de
l’usage de l’image satellitale avec des élèves Je pense qu’il en existe 4
formes principales
1- Montrer l’image en fausses couleurs telles qu’elle est fournie par la
base C’est une avancée importante, à lire la varièté et l’intérèt des
espaces concernés Le cd Titus Images Satellitales donnait déjà un aperçu des
possibilités Ce cd avait été proposé à tous les lycées il y a quelques
années. Mais ce simple usage n’a vraiment pour intérèt de montrer
l’existence de l’imagere satellitale, ce qui en soi ne va pas beaucioup plus
loin que ce qui existe dans les manuels où elles sont diffusées le plus
fréquemment en fausses couleurs naturelles Des lors il faut expliquer aux
élèves les manipulations informatiques lourdes qu’il y a derrière. Par
contre la comparaison d’images de dates différentes permettra de montrer les
questions d’aménagement de l’espace par les sociètés F. Jarraud a mis en
ligne il y a longtemps un exercice sur cette démarche
2- Montrer une image traitée par le professeur en classe pour dire en quoi
l’imagerie satellitale sert à comprendre et analyser l’espace, en complément
des autres outils Avantage, le professeur prépare tranquillement chez lui
ses manip et enregistre des images pour les diffuser Cette étape est
intéressante en complèment des autres outils du cas étudié. Il faut
évidemment savoir apprécier les réponses spectrales des divers objets
identifiés pour extraire une information utile
3- Traiter devant les élèves une image pour indiquer ce qu’il y a derrière
l’image La notion de pixel, la valeur numérique du pixel, le canal, les
types de canaux, les canaux retraités ( indice de végétation etc ..;) ,
l’attribution des couleurs à chaque classe de valeur numérique pour
montrer l’idée que finalement le retraitement résulte de choix raisonnés et
que l’image n’est qu’interprétation qui sera pertinente si elle est croisée
avec d’autres sources d’information. Cette stratégie a toute sa place dans
l’enseignement de la geographie sous réserve d’une maîtrise minimale du
professeur qui en peu de temps arrivera à une information pertinente sur
l’espace étudié.
4- Plus complexe et plus long c’est l’étude par les élèves d’une scène d’une
image avec vérification terrain. Il faut savoir qu’en SVT les élèves de
seconde ont un atelier Image satellitale où le vocabulaire de base, le
retraitement sont initiés A nous de savoir réutiliser ces acquis à usage
géographique, mais un minimum d’heures est nécessaire, ce qui en fait un
choix exclusif. a nous de voir si le temps consacré est justifié.
Personnellement je pense que l’atelier SIG est plus approprié dans notre
matière, car les enjeux sont autrement plus importants.
Cette base d’images en tout état est une excellente nouvelle On pourra
espérer qu’une prochaine livraison d’images enrichira la connaissance de
notre territoire.
Bernard Albert
Lycée du pays de Retz
Pornic