À partir d’un projet d’expérimentations menées dans une école primaire de Dordogne, l’objectif est de mettre en lumière le rôle de l’espace (scolaire et au-delà), matériel et imaginé, vécu et ressenti, dans la fabrique d’une école plus agréable, plus « performante », plus durable et inclusive.
Aborder un lieu
L’intervention prend place dans une salle d’école primaire aménagée pour le FIG. L’intervenante présente son parcours : elle est en 2e année de thèse architecture et géographie, après avoir obtenu son diplôme d’architecte à l’ENAP de Bordeaux. Elle appartient à deux collectifs, EXTRA et CALK.
Son mémoire de master portait sur les liens entre la pédagogie et l’architecture. Pour sa thèse elle a mené deux expérimentations conjointes, l’une en Dordogne, l’autre dans l’agglomération bordelaise.
Sa problématique propose une réflexion sur l’école en tant que lieu permettant de créer du lien à une échelle plus large. Elle situe son travail au sein de 4 courants à la fois distincts et complémentaires : une réflexion architecturale et pédagogique, une géographie expérientielle (Sophie Gaujal, Médéric Briand), une géographie politique (Muriel Monnard), une architecture participative (Agathe Chiron).
Deux projets
Tout d’abord, les deux projets se distinguent en tout point, quitte à paraitre antinomiques. En Dordogne, il s’agissait d’un appel à projet proposé par le ministère de l’éducation nationale pour intervenir dans une école publique en milieu rural, bénéficiant d’une allocation de 11000€. A Bordeaux, le contact a été pris directement avec une école privée dans un quartier plutôt aisé de l’agglomération.
Pour les 2 projets, il s’agit d’expérimenter les espaces de l’école par la construction soit d’un récit commun des lieux emblématiques (Dordogne), soit par la construction de nouveaux scénarios d’usage (Bordeaux). Les élèves de Dordogne ont alors vécu des expériences à la croisée de l’architecture et de la géographie, comme la réalisation de carte mentale, la délocalisation de la salle de classe la réalisation de cartes sensibles du territoire (placer ses peurs, ses joies). À Bordeaux, il s’agissait d’expérience de déplacement du corps dans de nouveaux espaces, une approche sensible du territoire de l’école (se boucher les oreilles, se boucher le nez ou fermer les yeux) et une maquette pour proposer des réaménagements de la salle de classe.
A suivre
Quelle suite à cela ? Premièrement, suivre l’évolution de la situation dans chacune de ces écoles pour voir comment cette expérience a pu changer l’approche pédagogique. Deuxièmement, proposer des outils pour former les futurs enseignants. Troisièmement, se déplacer dans d’autres écoles, en France et à l’étranger, afin de voir un spectre plus large d’expériences.