Le musée Néo-Zélandais de la libération est situé dans la commune de Le Quesnoy dans le département du Nord.
Aménagé dans l’ancien bâtiment de gendarmerie de la petite ville fortifiée, le musée Néo-Zélandais entend surtout offrir à ses visiteurs une expérience « immersive », assurée par l’entreprise Weta Workshop qui a, entre autres, participé à la trilogie du Seigneur des anneaux.
Sur deux niveaux, le musée offre un aperçu de l’implication des troupes néo-zélandaises durant la Première Guerre mondiale et montre une volonté de souligner l’amitié unissant la petite ville française à la Nouvelle-Zélande.
La raison d’être du musée tient à la libération de Le Quesnoy, durant le premier conflit mondial, par une division néo-zélandaise. Le 04 novembre 1918, afin de pouvoir pénétrer dans la ville, les Néo-Zélandais dressèrent une série d’échelles sur les fortifications. Une seule ne fut pas détruite et permit de prendre la cité. L’épisode est évoqué dans une petite salle du rez-de-chaussée du musée, avec projections d’images et fond sonore. Les éléments tactiles d’autres pièces du rez-de-chaussée permettent de découvrir les acteurs de la bataille du Quesnoy et une série de panneaux présente les batailles auxquelles participèrent les soldats de Nouvelle-Zélande.
Une pièce particulièrement singulière amène le visiteur à rencontrer une statue géante (voir photographie ci-dessous) dans une semi-pénombre, celle d’un soldat « membre du 4e bataillon de fusiliers néo-zélandais ». Il a « fait partie des soldats qui ont escaladé l’échelle pour entrer dans Le Quesnoy le 04 novembre 1918. Les fleurs d’automne qui ornent son uniforme ont été placées là par des les habitants en liesse lors de son entrée triomphale dans la ville » précise le cartel qui accompagne la réalisation.
Sur un second niveau, on peut, entre autres choses, découvrir le travail photographique de Henry Armytage Sanders (1886-1936), lieutenant et « premier photographe et cinéaste de guerre officiel pour la Nouvelle-Zélande ». Une autre salle évoque les liens unissant Le Quesnoy à la Nouvelle-Zélande et le visiteur est également invité à participer à un « poutama », un motif mural, en laissant un mot accroché à l’aide d’une fleur sur un espace dédié.
Le musée Néo-Zélandais de Le Quesnoy ne dispose que de fort peu d’artefacts et les concepteurs du lieu cherchent avant tout à provoquer un ressenti émotionnel chez le « spectateur » ce qui peut s’avérer particulièrement déconcertant pour qui a l’habitude d’autres démarches muséographiques conduisant plus à la réflexion du visiteur. Cette réserve émise, le musée Néo-Zélandais de la libération reste un lieu plaisant à découvrir, pouvant également accueillir un public scolaire avec une programmation couvrant le spectre des six/dix-huit ans.
Il est à noter que le musée présente actuellement une exposition (nécessitant une maîtrise minimale de l’anglais) intitulée « From the field to the front » et sous-titrée « All Blacks in the great war ».