Table ronde avec Léonor DELAUNAY, Isabelle MOINDROT, Martial POIRSON, Jean-Claude YON
La revue d’histoire du théâtre est créée dans les années 1930, entre autre par Louis Jouvet.
1er intervenant : les travailleurs de l’art du spectacle vivant rendent possible les spectacles chaque soir. Ces métiers sont très nombreux et peu mis en évidence,
Louis Jouvet a été éclairagiste et machiniste avant d’être acteur.
Ces professions indispensables au bon déroulement des spectacles ont été invisibilisées assez tardivement. Nous en avons des traces lacunaires car il y a des secrets de réalisation.
2eme intervenant : Deux métiers sont évoqués, les directeurs de théâtre et les ouvreuses,
Le directeur de théâtre a 5 missions principales au XIX ème siècle :
- Chef d’entreprise : savoir gérer une équipe et gérer les conflits internes entre autre
- Trouver de l’argent (de plus en plus)
- Monter la programmation artistique
- Représenter son théâtre auprès des pouvoirs publics. Les relations avec ceux-ci doivent être bonnes,
- Faire souvent la mise en scène,
Les ouvreuses : C’est une profession ,mais aussi un type littéraire,
Au XIX ème siècle elles sont agées, peu avenantes. Dans les théâtres privés elles achètent leur poste. Elles sont uniquement rétribuées au pourboire. Les conditions de travail sont dures. On les appelle ouvreuses car elles détiennent les clefs des loges. A la Belle Epoque on assiste à une tentative infructueuse de syndicalisation.
Le métier d’ouvreuse à l’heure actuelle : témoignage d’une chef ouvreuse du Théâtre des Champs Elysées. Le travail a été transformé par l’épidémie de COVID. L’article ou elle parle a été très mal accueilli par la profession car il a révélé des « choses » qui ne devaient pas l’être. L’article s’intitule : « mémoire d’une ouvr(i)euse ». Le métier est à l’interface entre le public et la scène, « Etre payée au pourboire est à défendre, seules les ouvreuses sont rétribuées de la sorte dans le théâtre » , « gagner collectivement son pain »